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Éthique d’un savoir communiquer : ça va ? ou ça va ! Point d’exclamation ou point d’interrogation - 03/01/17

Doi : 10.1016/j.jemep.2016.09.008 
B. Troude, Dr
 CEAQ, 12, rue Cujas, 75005 Paris, France 

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Résumé

Pour parler clair, ne doit-on pas se construire un autre monde de relations simples, un monde qui ne serait pas abstrait dont les paroles entendues seront du monde présent, en seront l’expression élémentaire, nous exigeant un effort de réflexions pour appréhender notre temps ? Le fait d’utiliser le procédé verbal très simplifié du « Ça va » afin d’entrer en communication est souvent retenu et compris comme une agression. Même sans y apporter le contenu, la seule ponctuation possible démontre le bienfait de la demande ou la non-compréhension créant la notion de refoulement. J’ai à soumettre ce qui devient dans la plupart des cas une intolérable injonction. Mais … ? Sommes-nous conditionnés à ce point qu’un terme comme le « Ça va » issu d’une méthode verbale ordinaire pour entrer en contact (méthode théoriquement correcte) soit aussi hyper efficace ? Ce conditionnement de la population, de l’humain à l’humain en particulier, se fait à son insu à l’aide de symboles opérants (lus, vus, parlés, entendus) par la connaissance de ses réflexes inconscients. Partant de cette perspective, ce texte veut faire allusion, pour la rencontre de deux personnes, au « penser son temps » qui ne peut signifier uniquement penser avec « l’esprit dominant » mais penser beaucoup d’autres temps vécus et générés quotidiennement par les humains, notamment à travers leurs multiples formes de vie. En clair, penser à l’implication d’une diversité contextuelle dans laquelle ces temps se produisent et non pas dans un seul contexte qui pourrait être qualifier de global. Il est dit très vite que nous nous trouvons souvent dans la situation à entendre cette fausse interrogation ou cette fausse affirmation et à saisir le comportement adéquat, alors que la posture de ceux et celles qui portent ce message (question/réponse) est souvent en apparente cordialité avec l’humain désigné mais pas nommé. Sauf celui ou celle qui reçoit le message et comprend rapidement que l’invective est pour sa personne. L’intonation avec le lieu où cela est prononcé est d’une dimension importante, lieu mais aussi instant présent. En tant que question, « Ça va » peut s’échanger et se comprendre en « Comment cela va ? » ou « Est-ce que ça va ? ». Et la différenciation entre le « Ça va ? » qui veut dire « comment » et celui qui demande « est-ce que », tient surtout à l’intonation de l’émetteur qui, par le rythme et l’appui tonal, indique plus ou moins d’angoisse et laisse plus ou moins de champ à la coloration de la répartie. Réponse il y aura, si la personne et l’ensemble des personnes présentes sont aptes à concorder laissant apparaître plus ou moins d’inquiétude, plus ou moins de compassion, plus ou moins d’intérêt logique ou par avance intéressés. Comprendre où cela se passe quand nous lançons « Ça va ? ».

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

And not “How are you?”. To clear talk, should we not build another world of simple relationships, a world that is not abstract whose words will be heard in this world, will be the elementary expression, we require a reflection of effort to understand our time? Employing the very simplified verbal process of “Okay” to enter into communication is often retained and understood as aggression. Even without making the content there, the only punctuation demonstrates the benefit of the application or not understanding the concept of creating refoulement. I submit that this is in most cases an intolerable injunction. But …? Are we conditioned to the point that a term like “Okay” from a plain verbal method for contacting (theoretically correct method) is as hyperefficient? This conditioning of the population, human to human in particular, is unwittingly using operant symbols (read, seen, spoken, heard) by the knowledge of his unconscious reflexes. From this perspective, this text is referring to the meeting of two people, the “think time” that can mean only think with “the spirit dominant” but think of many other experienced time and generated daily by humans, particularly through their various life forms. Clearly, think about the implication of contextual diversity in which these times occur, not in one context could be described as global. It is said very quickly that we often find ourselves in the position to hear this false query, or the false claim and enter the appropriate behavior, while the posture of those who carry this message (question/answer) is often apparent cordiality with human nominated but not appointed. Except the one who receives the message and quickly understands that invective is for him. The intonation with where it is spoken is an important dimension, but rather present moment. As matter, “Okay” can share and understand “How is this going?” Or “Are you okay?” And differentiation between “okay?” Which means “how” and the one who asks “do” is mainly due to the intonation of the issuer, the rhythm and tonal support, says more or less anxiety and leaves more or text field for coloring the distributed. Response there will be, if the person and all attendees are able to reconcile revealing more or less anxiety, more or less compassionate, more or less logical interest or advance interested. Understanding where it happens when we run “okay”.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : « Ça va », Interrogation, Dialogue, Ordre, Commandement, Empathie, Communication, Conscience, Reflexe

Keywords : “Okay”, Interrogation or question mark, Dialogue, Order, Command, Empathy, Communication, Mind or consciousness, Reflex


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Vol 2 - N° 4

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